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Prix du baril de pétrole à 120$ - Panique à bord !!!

Face à la flambée du cours du baril de pétrole, les prix du gazole augmentent sensiblement depuis quelques semaines pour atteindre des niveaux comparables à ceux de 2008. 

Le CNR publie au 31 janvier 2011 un prix du gazole à la cuve de 1,0368€ par litre en moyenne mensuelle contre 1,0206 € par litre en Mars 2008. Une hausse qui pourrait perdurer et qui serait due à plusieurs facteurs, économiques, socio-politique et climatiques que nul ne saurait prédire (forte demande des pays émergents, dépréciation de l’Euro par rapport au Dollar, crise politique moyen orientale, rude condition climatique en Occident….).

Bien sur, la prévision des prix du pétrole est quelque chose de très délicate compte tenu de tous les facteurs qui influencent celle-ci mais supposons que le prix du gazole augmente par rapport à son niveau actuel et ceci sur les bases de 2008. Que doivent craindre les industriels, distributeurs et transporteurs pour les semaines à venir? Quel serait l' impact transport et la  logistique?

Risque d’inflation

Comme tout augmentation du cours de matières premières, le risque d’augmentation des prix du gazole est une hausse de l’inflation. Cette hausse pourrait impacter d’avantage la situation financière déjà fragile des transporteurs et des industriels, qui tout juste sortent de la crise et non par forcément les moyens de payer la note. 

Impact sur la logistique et le transport

Dépôt de bilan :  De milliers de transporteurs ont fait faillite en 2008 en raison de la flambée des prix de l'essence et beaucoup plus ont déposé le bilan en 2009 en raison de la récession. On pourrait s'attendre  en 2011 à une situation similaire qui entraînerait une réduction des capacités disponibles dans un marché déjà tendu.

Remise en question des pratiques du juste à temps : De nombreux chargeurs ont tiré les conséquences de la flambée des prix du pétrole en 2008 et ont mis en pratique les projets de GMA (gestion mutualisée des approvisionnements) en collaborant avec plusieurs acteurs de la chaine logistique. 2011 pourrait se traduire par une augmentation de cette pratique visant à améliorer le taux d'occupation véhicule et réduire le poste de coût carburant.

Utilisation accrue du transport intermodal : De nombreux chargeurs ont augmenté leur utilisation du transport intermodal au cours de ces dernières années pour des raisons de coût, de capacité et de fiabilité. Sur les mêmes bases d’augmentation du prix du pétrole qu’en 2008, on pourrait s’attendre à une augmentation de la part du trafic intermodal.

Demande accrue de système d’information transport: L'impact de la surcharge gazole sur le budget transport et la complexité pour les entreprises de gérer cette charge, conduiront de nombreuses entreprises à investir dans un TMS. De plus le TMS permet d'optimiser le flux de transport (réduction de temps d'attente et km à vide, lissage des commandes,...) et par conséquent de réduire son coût, ce qui représente un autre moyen d’atténuer l'impact des prix élevés du gazole sur le coût de revient.

Accent sur le développement durable: Un nombre croissant d'entreprises utilisent ou testent des véhicules électriques ou hybrides. Avec les progrès constants enregistrés dans la recherche de carburants alternatifs, un prix du pétrole à plus de 100$ le baril va contraindre un grand nombre d’entreprises à explorer dans cette voie et investir dans les véhicules électriques et hybrides.

Alors, croyez-vous à une nouvelle envolée du prix du baril comme en 2008? Si oui, quelles mesures prenez vous pour y faire face? 

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Comment réduire le coût de sa surcharge gazole ?

 Partant du principe que l’on négocie mieux que si on connaît ses coûts, leur importance dans le prix de revient et les indicateurs d’évolution de coûts pertinents, il est indispensable pour l'acheteur transport préalablement à toute démarche d’élaboration d’une clause de répercussion des variations du gazole dans le prix de transport de passer par les étapes suivantes :

1. Déterminer les facteurs clés ayant une incidence sur l'évolution du poste de coût carburant.
2. Déterminer un « indice gazole » qui servira de référence pour le calcul de la revalorisation. Le choix de cet indice se fera en fonction des caractéristiques de l’activité de transport et de celles de l’approvisionnement en gazole (Ex : Prix moyen mensuel à la cuve source CNR tenant compte du remboursement partiel TIPP pour les véhicules de PTAC supérieure ou égale à 7.5 tonnes)
3. Déterminer la période de référence sur laquelle on va faire jouer cet indice pour calculer la revalorisation (Ex : indice prix moyen mensuel à la cuve - période de référence Décembre 2010)

Quelle formule de calcul appliquer ?

Le principe est d’appliquer une indexation sur une dépense réelle tenant compte des facteurs réelles de coûts et non sur la part relative du gazole dans le prix de revient publiée par le CNR qui ne représente qu’une moyenne sur un panel.

Il s’agit ici d’appliquer la hausse ou baisse du gazole en valeur sur le différentiel de prix du gazole à partir d’une période de référence en fonction de la charge transportée et de la distance parcourue. 

NB : Ce modèle de calcul permet de réduire le coût de sa surcharge gazole globale de près de 20% tenant compte du couple moyenne et longue distance. Pour plus d'infos contacter les services de KLP SOLUTIONS

Conclusion

La distance parcourue étant l’un des facteurs clé d’évolution de la consommation gazole et du poste de coût carburant, transporteurs et chargeurs doivent collaborer et identifier les axes d'améliorations sources de réduction de la consommation de carburant et des émissions de CO2. 

Leur objectif commun doit être de réduire les kilomètres parasites, de planifier suffisamment à l'avance les chargements et livraisons afin de choisir l’itinéraire le moins consommateur en carburant donc le plus économique. 

De plus, ils doivent s'inscrire dans une réelle perspective de développement durable et de respect de l'environnement visant à réduire le coût de revient transport en utilisant par exemple les véhicules de type EURO V voir Euro VI dès 2015 très peu générateur de CO2 pour réduire la consommation de carburant et par la même occasion anticiper sur les taxations futures des émissions de gaz à effet de serre.

La réduction des kilomètres à vide est également une des pistes d'optimisation à explorer. En combinant par exemple les flux amont et aval ou encore en utilisant les techniques du Multi pick/Mono drop ou Multi pick/Multi drop, chargeurs et transporteurs contribueront forcément à la réduction de la consommation de carburant donc à l'optimisation du poste de coût carburant et par conséquent à la réduction du coût de revient transport.